Son histoire :
Romans-sur-Isère est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le sud-est de la France.
La ville est née de la fondation en 838, près d’un gué sur l’Isère, d’une abbaye par Barnard, archevêque de Vienne. Fleuron français de la chaussure de luxe jusqu’au milieu des années 70, la cité comptait lors du dernier recensement, une population de 34000 habitants au cœur d’un bassin urbain de 50000 habitants.
Quelques exemples du patrimoine romanais
Entièrement construite en molasse, la collégiale Saint-Barnard s’élève sur le site même de la première église, édifiée en 837, par Barnard, archevêque de Vienne.
Dévastée à plusieurs reprises, reconstruite, restaurée, agrandie, surélevée, la collégiale telle que nous la connaissons aujourd’hui est le résultat d’une architecture édifiée du XIè au XVIIIè siècle. Elle associe donc l’époque romane (partie inférieur de la nef) et l’époque gothique (partie supérieur, chœur et transept). La partie haute de la nef est élevée sur les murs romans et la voûte en croisée d’ogives est portée à 24 mètres du sol. Les chapiteaux romans de la nef sont surmontés de remarquables sculptures de personnages bibliques, d’animaux et de feuilles d’acanthes.
Le nom de Collégiale voit le jour au Xème siècle, lorsque les moines bénédictins ne sont pas remplacés par un collège de chanoines.
En 1840, la Collégiale est classée Monument historique.
La tour Jacquemart de Romans-sur-Isère (Drôme) est une ancienne porte du second rempart choisie pour accueillir un automate marteleur qui donne l’heure : le Jacquemart. Construite en 1174 la porte de l’Aumône est réformée lors de la construction du second rempart. Elle est conservée et, en 1422, les consuls de la ville décident la création d’une horloge monumentale.
Cette tour est ensuite intégrée dans la forteresse de Montségur destinée à protéger les chanoines de la collégiale. Son inauguration a lieu le 2 mars 1429. Le Jacquemart fut mis en service le 2 mars 1429. Placé à côté de la grosse cloche, sur un piédestal adossé contre la face sud du campanile, il fait presque 2 fois la taille humaine. Sculpté dans le bois, il se dégrade au fil des siècles, aussi il est recouvert de fer-blanc pour une meilleure protection. Il est mobile sur un pivot, ce qui permet au marteau qu’il tient dans les mains d’atteindre la cloche, tandis que la tête se meut en sens inverse.
Avant de devenir le musée de la chaussure ces bâtiments étaient un ancien couvent de l’Ordre de la Visitation Sainte-Marie. Il avait été établi sur une maison forte du XVè siècle qui appartenait à un noble de Romans. Celui-ci en fît don afin d’y établir un monastère. A compter de l’installation des premières religieuses en 1632, les travaux s’échelonnent jusqu’à la fin du XVIIè siècle (période de construction de la chapelle et du grand escalier).
Plus d’un siècle plus tard, la Révolution met fin aux ordres monastiques et les religieuses sont expulsées. En 1802, la communauté se reconstitue et se consacre à l’éducation des jeunes filles.
A partir de 1860, le corps central du bâtiment actuel ainsi que l’aile sud, le long de la rue Saint-Just, sont réalisés, des jardins spacieux sont aménagés et les trois ailes du bâtiment agrémentées d’une élégante galerie sur arcades.
En 1906, la communauté religieuse est à nouveau expulsée. Les bâtiments abritent ensuite l’école supérieure de jeunes filles, puis, après la Seconde Guerre mondiale, le collège et l’annexe du lycée Triboulet.
En 1971, les bâtiments sont sauvés de la destruction par l’installation du musée.